Revue de presse "Compétitivité des places financières" (Espace Presse Sénat)
Le 14 juin 2017
Mercredi 7 juin 2017, Albéric de MONTGOLFIER a présenté à la presse son rapport "Places financières : quelle stratégie française face au Brexit ? ".
Trois questions à Albéric de Montgolfier, auteur du rapport "Places financières: quelle stratégie française face au Brexit?"
Pourquoi avoir fait le choix de travailler sur les places financières ?
Il y a près d’un an, les Britanniques ont décidé de quitter l’Union européenne. Or, Londres constitue le principal centre financier en Europe.
Pour la finance européenne, le départ britannique constitue ainsi à la fois un défi et une opportunité.
Une opportunité, d’abord, dans la mesure où le Brexit pourrait permettre un rééquilibrage du paysage financier européen, notamment au profit de Paris.
Un défi, aussi, car il faut être attentif à ce que la sortie des Britanniques ne porte pas atteinte à la stabilité financière de l’Union ou aux conditions de financement de nos entreprises. Ainsi, le rapport formule quatre recommandations susceptibles de constituer l’armature de la position française lors des futures négociations sur les services financiers.
Dans ce contexte, la place de Paris pourrait-elle "tirer son épingle du jeu" ?
La place de Paris possède tous les atouts pour devenir le centre financier européen de référence après Londres : de grandes entreprises, les meilleures formations en finance, des infrastructures de grande qualité, un cadre de vie sans équivalent, des régulateurs reconnus, etc.
On constate d’ailleurs qu’il s’agit de la seule place financière "globale" capable de jouer les premiers rôles dans l’ensemble des secteurs d’activité du système financier, alors que ses principaux concurrents (Francfort, Dublin, Amsterdam et Luxembourg) demeurent des centres financiers spécialisés sur certains métiers et activités.
En revanche, le développement de la place de Paris repose sur une base essentiellement domestique, car son environnement fiscal, social et réglementaire ne lui permet pas suffisamment d’attirer les entreprises et les capitaux étrangers. À condition d’engager des réformes visant à remédier à ces difficultés, Paris peut donc tout à fait "emporter la mise"!
N’est-ce pas trop tard ?
L’immense majorité des acteurs rencontrés ont indiqué qu’aucune décision ne serait prise avant 2018, tout simplement parce que les contours du Brexit demeurent à ce jour largement indéterminés.
Il y a donc une fenêtre d’opportunité.
Le rapport formule ainsi dix propositions visant à renforcer la compétitivité de la place financière, qui concernent non seulement la fiscalité mais aussi le droit du travail ou encore le système de régulation.
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